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Lost in my dream #01


J'adore le Japon ! Oui, c'est comme ça que débute mon récit, d'une affirmation claire et imposante. Oui imposante, il y a bien un point d'exclamation pour imprimer ce fait de manière convaincante et forte. Je suis tombé amoureux de ce pays depuis tout petit. Bien entendu, ma mère "fictionnelle" Dorothée, y a été pour quelque chose. Diffusant dans son émission phare, des animés venant du pays du soleil levant. Captivant des heures durant, toute l'après-midi, devant des mondes apocalyptiques, mythologiques ou nous faisant voyager à travers l'espace et le temps. Le Japon n'a aucune limite dans ces univers et fascine pour sa folie qui transcende les genres.

Quand je dis que j'aime le Japon, c'est toute sa culture, de la culture du thé, d'origami, à sa culture otaku, voir sa perversion, tels les femmes japonaises, le bondage, discipline qu'ils ont rendu artistique. On ne compte les activités nés ou améliorer par l'esprit nippon à travers les arts et passions. Mon rêve serait carrément d'y vivre, de m'y sentir en phase totale avec ce monde si différent du nôtre. De cette île éloigné de tous, il s'est créé un micro-organisme loin de tous préjugés. A travers ces paroles, vous avez une impression de fanatisme envers ma personne, ne prenant pas assez de recul, et ne voyant que les bons côtés d'une civilisation. Vous n'aurez certainement pas tort, je suis souvent du genre à voir le verre à moitié pleins, et je ne manque pas d'occasions pour parler frénétiquement de ce pays que j’idolâtre avec les yeux pleins d'étoiles et une fougue inépuisable !

Le seul moyen d'assouvir cette folie, d'y trouver une apothéose est d'aller au Japon ! Et je ne me fais pas prier, je ne vis, respire que pour ça. Travaillant sans cesse, pour m'offrir la visite de ce pays, de perfectionner mon apprentissage de la langue, pour y communiquer avec sa population, voir d'y trouver un jour, un travail qui me permettrait d'y vivre. En attendant, travailler dans mon pays d'origine, pour récolter quelques sous, pour me payer mes premiers voyages dans ce pays, sera un bon début pour espérer atteindre mon saint Graal.

Après deux ans d'intérim, j'arrive enfin à récolter assez pour le Japon. 10 jours, c'est court, mais il faut bien un début à tout, et je n'avais pas assez pour plus, sinon j'aurais du rogner sur les dépenses là bas, et je voulais en profiter à fond ! Débuter par sa capitale, Tokyo, et se concentrer uniquement sur cette ville. J'avais trouvé un hôtel à Shinjuku, le quartier de City Hunter, aka Nicky Larson chez nous. Ce quartier est connu pour être celui qui ne dort jamais, en plus de proposer l'hôtel de ville, il propose multitudes de bars, de bars à thèmes, de restaurants, les karaokés, les capsules hôtels, ou love hôtels, pour faire les happy hours ou les tournées à la sortie du boulot. C'est le quartier pour profiter à fond après une journée de travail, et d'y dormir dans une petite capsule, donnant l'impression de tombe. Si je parle de love hôtels, c'est parce qu'il y a une particularité à Shinjuku, la partie connu, appelé Kabukicho.

Kabukicho c'est une partie de Shinjuku, on reconnait son entrée par sa devanture lumineuse, ces néons de couleur rouge vif, qui aveugle les passants s'y approchant. Mais pas de doute, tu sais quand tu te trouves dans cette partie de Shinjuku. Et si de jours, cet endroit reste neutre et assez propre, le bordel ambiant et la masse des gens sortant du boulots, rends cette issue totalement déviante. Par sa masse de monde, souvent alcoolisés, mais aussi par son style de représentant et d'enseignes. C'est bien simple, les Yakuza tiennent ce lieux, pour des enseignes d'argents, souvent avec des tonnes de salles de pachinko, mais surtout pour ces bars à hôtesses ou prostitutions. Découvrant ces lieux pour la première fois, j'y décide de passer une soirée, pour espérer des bars ou restaurants à thèmes, et non ces zones de débauches. Pourtant c'est bien simple, impossible de faire un seul pas sans être abordé par un sénégalais, te proposant son bar à 3000 yens l'heure et boissons à volonté. Le Pigalle japonais, avec ces mêmes arnaques et ces propositions féeriques.

Après plusieurs pas, sans trouver d'endroits rêvés pour passer la soirée, et harceler par les propositions indécentes, je me laisse accepter l'offre de l'un d'eux. Ces personnes sont sournoises, sourires aux lèvres, mettant leur bras sur ton épaule, surement pour t'empêcher de partir tant que tu n'as pas été abreuvé de ces promesses factices, mais surtout pour paraître amicale. Bizarrement, si la personne se propose d'offrir ces services à l'entrée de Kabukicho, il faut alors le suivre pendant de longues minutes, parcourant de sombres ruelles au point d'atterrir enfin dans un hôtel, où se trouve son bar au beau milieu des appartements. Cela pourrait paraître glauque, mais dès l'entrée, l'aspect propre et bien entretenus rassurent, et surtout d'autres clients présent, permet de ne pas se sentir seul et isolé. De magnifiques déesses s'occupent de clients, semblant venir de toutes horizons, américains, européens, asiatiques... Ils sont bien entretenus, un client a du dépenser un bonus, car il se retrouve avec deux demoiselles au lieu d'une. Arrivant bon dernier, on me refile la seule hôtesse encore disponible. Une milf de quarante ans, ayant dépassé l'âge de péremption pour ces activités, mais qui souhaite prouver qu'elle peut être aussi bonnes et performantes que les jeunettes, les vrais starlettes de ce bar. Par politesse, je me permet de ne pas refuser sa compagnie, considérant qu'elle avait déjà l'atout d'être japonaise, ce qui lui donne une valeur à mes yeux.

La soirée se passe au calme, je me permet de m'offrir bouteilles de champagnes, discussions avec la demoiselle, ayant du mal à parler anglais, ne connaissant aucun mot de japonais, il est difficile de communiquer avec mon hôtesse, à peine quelques discussions abreuvent légèrement de la discussion, créant parfois un malaise, un silence ennuyé entre nous. Mais à ces moments là, cette femme sait comment ouvrir la discussion, plus de mots, juste des gestes, des regards, qui ouvrent alors les hostilités, débutant alors les caresses sensuelles, les lèvres baladeuses sur son corps, l'amusement arrive enfin finalement et permet d'offrir les préliminaires, aidé par l'alcool. Dans ce lieu où, malgré le nombre de personnes autours de toi, tu parais isolés, éloignés de tous, pour te laisser aller, profiter du corps de ta partenaire, sans aucunes gênes. Un plaisir sans culpabilité. Les heures passent, bien chauffés, bien alcoolisés, je tente d'aller plus loin. Proposer à mon hôtesse de finir la soirée dans un de ces love hôtel, offrant tout le conforme moderne, voir des chambres à thèmes pour assouvir fantasmes et perversions. Le temps est venu de demander l'addition.

Quelle naïveté d'avoir cru une seule seconde que l'ensemble de la soirée n’était pas une mise en scène pour justifier le prix exorbitant. De l'argument commercial discutés avec la personne m'ayant amené à ce bar, 3000 yens l'heure pour boissons illimités, celui-ci ne comprenait pas les bouteilles de champagne, recommandé par l'hôtesse, que j'avais choisis, pour son bon plaisir. Mais pire encore, les attouchements faites sur celle qui fut ma partenaire de soirée, étaient indiqués dans la facture. Décuvant d'un seul coup, je me retrouvais avec une somme de 50 000 yens, soit 450 euros à payer d'un coup ! Le réveil fut douloureux et sévère, tel une violente claque, je retrouvais mes esprits et m'offusquer de m'être fait avoir. Je m'en voulais à moi-même, d'avoir été si crédule, si bête. Et pire encore, passant ma carte bleu avec regret, payant amèrement ma leçon, celle-ci eut un problème avec leur machine. Me piquant ma carte bleu, pour vérifier si tout était en marche chez eux, me laissant une bonne dizaine de minutes à me chauffer, m'inquiétant encore d'une autre arnaque.

Les minutes passent, seul, à patienter qu'on me rende ma carte, et partir aussi vite ! Mais, rien, personne n'arrive, ou semble s'inquiéter de me laisser dans l'embarras. Je commence à être chauffer, à mélanger la peur et la colère, dans un cocktail de mauvaise bourre, et vu mon état, j'étais sur de me laisser aller à une certaine improvisation pour illustrer ma rage. Commençant par une gueulante, les menaces de forces physiques se font sentir, montrant du doigt mon interlocuteur, le barman ayant pris ma carte, l'hôtesse, tentant de me calmer, mais il est trop tard. Ce bordel déviant m'insupporte, je me dois de sortir et avec toutes mes affaires, au risque de m'emporter et forcer les événements. Le ton monte, jusqu'à un point de non retour, le caractère "je m'en foutiste" du barman me donnant la même rage que celle d'un taureau devant le drap rouge du toréador. Gueulant de tout mon souffle, je fus brutalement arrêté par un trou noir. Retrouvant mes esprits dans une rue abandonnée. Avec toutes mes affaires, fouillant mes poches et mon portefeuille, mais sans aucune idée d'où je suis et de qui je suis.

Cet écrit est un témoignage, le témoignage d'une personne perdus dans le pays de ces rêves, enfin si ma mémoire ne m'ait pas inventé tout ce passé.

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