LE POLAR DE HONG-KONG
- TOTAL JAPON
- 30 déc. 2017
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 mai 2020
Bonjour les p'tits loups c'est Pacboy pour une nouvelle Totale sur un de mes genres favoris, le Polar HK, non pas le polar tout court, mais le polar de Hong kong.

Il faut comprendre que ce genre et ce pays a été un des fondements de mon éducation et de mes goûts. Comme j'aime à le rappeler, enfants, 5 ans, je découvrais ma première claque cinéphile à travers une vhs contenant des Tom et Jerry et un film HK, le flic de Hong Kong, avec Jackie, Sammo et Yuen. Ce film que je torcherais et verrais toute ma vie, et ce même après ma mort. (oui j'ai fait un pacte avec Dieu pour qu'il me garde au chaud une tv et lecteur vhs là haut, parce que la vhs c'est le top du cinéphile des années 90) fut le fondement de ce que j'aimerais plus tard, la pop culture asiatique avec ces manga, cinéma, musique, jeux etc etc... Et tout ça grâce à un film qui est un sous genre de ce que je vais vous parler, le polar HK, à travers un polar martial. Qu'est ce que le polar martial ? Le polar HK ? On va découvrir ça ensemble pour comprendre l'exutoire émotionnel que fut ce genre si unique qui va populariser le cinéma hk pour la seconde fois des années après la mort de Bruce Lee.
Il y a eu une révolution dans le cinéma hk dans les années 80. Cette révolution a pour nom « Le Syndicat du crime. », le film de John Woo, produit par Tsui Hark, fut un énorme succès. Il est le digne héritier des films de sabre, et a permis d'extérioriser la situation économique et politique d'un peuple qui a pu voir sa peur, ces sentiments réels, s'exprimer à travers la fiction. Si le genre s'est populariser dans les années 80, grâce à la révolution John Woo, et qu'il va s’internationaliser à travers le monde, il ne faut pas oublier les débuts du genre qui fut créé dans les années 1960. Même si cette époque fut plus dure pour le polar, obligé d'être des films en costume, d'être des dramas ou opéra, voir même de subir la censure, comme par exemple l’interdiction de parler en mal des policiers ou de rendre positive le grand banditisme, des réalisateurs vont quand même s'exprimer dans le genre, tel Chu Yuan et Lu Kong, avec des films comme Black Rose ou A story of disharged Prisonner en 1967 ou bien the windows en 1968 et Teddy girls en 1969. Le polar de HK reste aseptisé, et ne permet que traiter en surface, avec un certains manichéisme dans les relations des personnages.

Ne représentant pas la rage du peuple, ne paraissant pas ancré dans le réel, ou même pire, n'offrant pas une évasion qu'apporterait la fiction, le genre disparaît dans les années 70, au profit de la comédie. Pour bien enterrer le genre, la création de l'ICAC (commission contre la corruption par Jack Carter) et les différents scandales politiques de l'époque étant omniprésent, la comédie devient alors plus exutoire pour s'échapper du réel, complètement corrompu de la vie politique. Hors c'est à cette période, qu'un support, bizarrement connu pour être plus libre que le cinéma HK, qu'est la télévision HK, va permettre de s'inspirer de ces tonnes d'affaires pour créer des séries policières en masse, tel que 3 womens ou steak express en 78 d'Ann Hui, ou encore la série CID d'Alex Cheung qui parle de viol pédophile par des délinquants. Les sujets sont plus crus, plus violent par rapport au cinéma qui a un besoin de rentabilité et donc d'afficher un visage beaucoup plus mainstream, là où les petites productions policières de l'époque pourront afficher un visage réel et plus franc à son peuple. C'est là où la population HK va se reconnaître dans ces fictions, offrant un succès critique à ces séries. Le cinéma va donc enfin se lancer en offrant petit à petit des œuvres elles aussi plus ancrés dans le réel. La shaw brother débute dès 1973 avec the ten house ou encore big brother cheng en 75. Ce dernier étant un sorte de « Un justicier dans la ville » avec Chen Kuan Tai dans le rôle titre (Et jouant un délinquant pour Chang Cheh). Ces films dénonce quelque peu le pouvoir, mais sont avant tout des séries B remplis de fight, comme en 76 the criminal. Dans ceux célèbres de l'époque, nous pouvons retenir Jumping Ash de Leong Po-Chih et Joséphine Siao, dont le rôle titre Chan Wai Man est un ancien membre des triades. Nous pourrons citer en 1975, d'Anti corruption de Wu Siyan, the System de Peter Yung et The Secret de Ann Hui, qui est passé de la série au cinéma, tous les deux en 79.
Les années 80 débute donc avec The Happening en 1980 de Yinn Ho parle avec réalisme de la délinquance juvénile qui est responsable de 10% des crimes à Hong Kong. Le ton se durcit donc dans les titres, mais aussi dans les sujets traités. Un petit nouveau, encore méconnu à l'époque utilise aussi la délinquance juvénile, pour proposer un film choc, qui sera même censuré à l'époque L'enfer des armes de Tsui Hark. Racontant l'histoire d'amis qui vont trouver une arme à feu et exulté par le pouvoir de celle-ci vont aussi découvrir son contre-coup. (Je recommande d'ailleurs ce film à tous les jeunes américains pour être dégoutté à vie des armes à feu. Surtout vu sa fin brutale et ma réaction face à ça (on me voit traumatisé disant la vie c'est de la merde en boucle)) Mais bien sur, on peut parler de Man on the brink en 81 d'Alex Cheung qui inspirera un autre maitre du genre City on fire de Ringo Lam. Ceux des années 70 sont aussi de retours avec Ann Hui et The Story of Woo Viet avec un Chow Yun Fat encore méconnu à l'époque. En 82, Lonely fifteen de Johnny Mak, qui vient lui aussi de la télévision, inspiré par le film Allemand Christiane F de 81. On peut citer dans les nouveaux qui vont marquer leur époque, un Kirk Wong qui déboule avec son premier film The Club là aussi en 81. Inspiré d'une histoire vrai, comme Crime Story, il en fera même ces spécialités, on peut noter que les véritables photos des journaux concernant l'affaire dans le générique final. En 1984 les héros movies débutent, c'est à la même époque qu'a été signé le retour de la péninsule dans le giron de Pékin en 1997. L'angoisse des Hong Kongais vont se multiplier, et si le genre va carrément refléter l'époque, c'est par sa noirceur, sa violence et sa peur, qui servira d'exutoire aux peuples. Il est marqué par les films Long Arm of the law de 84, avec des chinois venus braquer à Hong Kong et qui s'inspire aussi de faits réels. D'ailleurs, je vais surement me répèter, mais justement les faits divers, cambriolages et autres, vont se multiplier en adaptation du cinéma, pour véritablement offrir un parallèle entre fiction et réel, et rapprocher les deux à travers même parfois la réalisation, offrant une caméra lointaine et tenus sur l'épaule pour apporter du réalisme à l'ensemble. Jackie Chan, alors de retour en amérique, et ayant multiplié quelques succès de son retour à Hong Kong, grâce à son ami Sammo et ces Lucky Stars, aka Flic de Hong Kong, va sentir le vent tourner pour le genre, et proposer son Police Story en 1985, avec les violences des scènes d'actions, choquantes et palpitantes, mais aussi ces combats de Kung fu, le genre polar martial trouve enfin son premier chef d’œuvre qui inspirera les autres.

Mais la révolution aura lieu véritablement en 1986, avec là aussi un nouveau réalisateur, nouveau car il va connaître son premier succès : John Woo et son syndicat du crime. J'avais parler des héros movies, on y est dans ce film, avec une fiction qui sacralise son personnage, alors gangster, mais par son honneur, sa loyauté et son style. Lunettes noires et costumes, gunfight aux ralentis et enfin stylisé là où les scènes d'actions étaient filmés sur du réalisme, on offre un véritable ballet pour les scènes d'actions. Le film sera d'ailleurs un remake du classique Story of a discharged prisonner de Lu Kong. Les gunfight sont personnalisés et métaphorique, l'action et mélodrame se mélangent sur fond d'honneur, d'amitié et sacrifice. John Woo qui fut l'assistant de Chang Cheh, et cela lui a valu son admiration au point de l'imiter, de sabreurs à gangsters, les relations viriles mais loyal et chevaleresque étant très similaires. (Mais attention, là ce n'est que mon avis personnel, je n'ai en aucun cas emprunté ça ailleurs, et vous pouvez me cracher au visage si cette partie vous semble malhonnête mais j'aime rajouter qu'une autre inspiration des polars hk, dont ceux de Woo viennent aussi du cinéma western et dont le western spaghetti, qui ne veut pas dire que Eastwood mange des pattes, mais veut juste nommer les westerns venant d'italie, de par ces plans et ces gangsters jouant des salopards aux grands cœurs parfois. C'était la fin de ma parenthèse, allez y pour les crachats) Le hero movie est lancé avec plusieurs succès comme le syndicat du crime 2 ou the killer, deux grands chefs d'oeuvre de John Woo, ou encore Sword brothers avec Andy Lau, City War de Ti Lung, Rich and famous et tragic hero, ces trois derniers avec Chow Yun fat, qui va devenir l'acteur représentant le genre à lui seul. Mais Ringo Lam entre dans la danse avec son City on fire de 1987 qui inspirera Reservoir de 1992, d'un certain Quentin Tarantino. Souvent tourné à KowLoon par son urbanisme, ces rues étroits, marché et resto en plein air, apportant une foule, et permettant braquage, fusillades et course poursuite. (Je vais donc profité de cette aparté d'informations pour vous parlez des gunfight parce que c'est un élément important du succès de ces films) Si le genre est devenu populaire et apprécié, et que Woo est devenu le représentant du genre, on peut donner un grand mérite à ces scènes d'actions, appelé plus communément gunfight, pour l'aspect chorégraphié de ces scènes de fight. Que cela soit par les ralentis, qui ont été popularisé par Matrix ou encore Zack Snyder, mais dont les deux ce sont inspiré du cinéma de John Woo, donnant détails à la scène, et de l'importance à donner un véritable aspect esthétique, et donc moins réel, à base de câble, saut, ou corps qui glisse, en prenant toujours une pose prêt à tirer. Si dit comme ça, l'aspect pourrait paraître grotesque, le second rajout de Woo face à ces gunfight est de rajouter des métaphores à travers sang, colombes ou autre statues religieuse, qui fusionné, offre cet aspect danse musicale qui te font accepter les situations moins humains de la chorégraphie. L'important étant le fond, le message des coups sous une forme jubilatoire et excessive mais surtout lisible, trouvant même son summum avec sa scène travelling dans à toute épreuve, hard boiled.

Le box office est scruté par les polars de Danny Lee, pour le compte de la Shaw brother qui représentera les forces de l'ordre dans des rôles de policier au caractère fort. Comme dans Law with two phase, law enforcer en 86, final justice avec le jeune Stephen Chow, et même The Killer en 89. Le retour de Kirk Wong en 1989 avec son Gunmen ou de Ringo Lam avec son Prison on fire en 87 et School of fire en 88, ce dernier aura même des problèmes avec la censure par sa violence insoutenable et l'obligera à repasser dans du cinéma plus mainstream, plus commercial comme avec Touch and go en 1991. Ringo étant sûrement un des réalisateurs les plus politiques d'HK, offrant des sujets parfois à la limite du tabou.

Les années 90 arrivent et signe un nouveau sous genre, la biographie de gangster Hong-Kongais. Comme avec to be number one de Poon Man Kit, Legend of the Chin Chow Brother de 91 par Kent Dreng, Story of Lee Rock de 92 par Lawrence Ah Mon. Ou enfin Crime Story en 1993 de Kirk Wong, avec un Jackie Chan en flic psychotique, et qui montre la corruption des triades dans le cinéma et son fléau. L'agent de Jet Li ayant même été tué dans un parking, des actrices violées ou la bobine du film All's well end Well volés. Kirk continuera sa plongée dans la corruption avec sa trilogie, Crime Story, OCTB de 94 et Rock'n roll cop, cette trilogie faisante date dans l'histoire du cinéma de HK. Les années 90 signent aussi l'avènement de la catégorie III, là aussi surement pour défouler face à l'arrivé de plus en plus imminent de la rétrocession, rajoutant dans le polar des scènes gores ou des scènes déraneantes. Run and kill avec Simon Yam ou Bunman étant deux bons exemples du genre. Ringo revient aux affaires avec full alert en 1997, ou Gordon Chan avec Final Option offre de nouveau la peur de la rétrocession au public HK. 96 offre encore un nouveau sous genre du polar HK, le film de triade, avec les très réaliste et malsain, mais pourtant populaire série de Young and Dangerous de Wong Jing (un réalisateur détesté par tous, mais dont je voue un culte tellement son côté décomplexé et sa franchise pour l'amour du fric me le rend sympathique. Oui je vous dégoute) ou encore To be number one avec Louis Koo, Once upon a time in triad society 2 de Francis Ng. (Les années 90 nous font dire au revoir à Woo et Hark pendant quelques années grâce à Jean Claude Van Damme, qui nous quittent pour le cinéma Hollywoodien et les bouses américaines, on ne te remercie pas Jean Claude.) Le cinéma HK n'ayant plus de porte drapeau, un nouvel homme, travaillant pour l'amour du gens, va se trouver une passion pour ce qu'il fait et réalise, grâce à son propre studio, et cela me permet de vous parlez de mon réalisateur favori, avec Sono Sion : Johnnie To. Johnnie To est le renouveau du polar HK, et va permettre de faire perdurer le genre, jusqu'au année 2010, tellement il va révolutionner lui aussi le genre, et être véritablement apprécié en france, très souvent représenté et primé à Cannes.
(D'ailleurs dans les anecdotes rigolos, si on peut dire un grand merci à Christophe Gans pour nous avoir fait découvrir John Woo via sa collection HK Video, on ne peut hélas pas le remercier pour le cinéma de To, qu'il n'apprécie guère, et donc refuse d'éditer, mais heureusement un Jean Pierre Dionnet, avec sa collection Asia Star, va nous permettre de nous offrir le meilleur de sa filmographie.)

La révolution est donc en marche, et contrairement à Macron, ne va pas droit dans le mur, puisqu'en 1995 on trouve un touchant loving you avec Lau Chin Wan, il produit le violent Beyond Hypothermia. La révolution se passe donc par la boite Milkyway, liberté totale pour son réalisateur et ses acolytes, la rétrocession est arrivé et trois films produits par To, Too many ways to be number one de Wai Ka Fai, Task force de Patrick Leung, The odd one dies de Patrick Yau. Le Style Johnnie To, un mélange Kitano pour le côté poseur, et Wong Kar Way, pour le côté Kung fu. Avec un humour et violence sèche et brutale, qui s'offre à travers un jeu de lumière, et mise en situation des gunfight. Profitons pour parler du style To plus en profondeur, même si ce réalisateur aura le droit à sa totale lui aussi, si il utilise lui aussi assez régulièrement le ralenti, ces scènes de gunfight utilise moins d'accessoires, et s'approche plus d'un certains réalisme, qui permet d'éviter des gestes surhumains, sans câbles, mais les scènes de gunfight de To, s'inspirant du polar noir américain ou du cinéma de Melville, est avant tout un débat houleux où les balles font offices de paroles. Pour donner un exemple caricatural, même si je n'aime pas la scène, ni le film, Vengeance avec Johnny Hallyday, finit par une scène de gunfight, où Hallyday avance vers les ennemis et les trucident tous, se faisant pourtant tirer de partout sur le corps, c'est sa volonté et sa vengeance, qui se doit d'aller jusqu'au bout, qui fait office de métaphore à travers son invincibilité lors de cette scène. La métaphore se fait par la situation et l'utilisation de l'espace et de ces objets et accessoires offrant l’esthétique de celle-ci enrobé d'un filtre et jeu de couleur bleuté. On se rapproche parfois même du cinéma de Michael Mann, dont le Collatéral est très proche d'un film To. On est dans des espaces plus clos, avec des coups très courts et sec. Là où par contre, le cinéma de To est le digne successeur de Woo, c'est cette ambiguité pour les gangsters ou policiers, le plus important n'étant pas ton rôle, mais ton caractère, offrant donc une nuance et une bonté envers des gangsters ou un côté cruel à des policiers. Là encore un aspect très similaire entre les deux réalisateurs, c'est qu'ils n'aiment pas travailler avec un scénario pré-établi, l'action prenant le pas, et enrobé d'une histoire. PTU est un exemple de maitrise, 4 ans de tournages, non pas non stop, mais petit à petit créé, car avançant selon les idées et avancées de son réalisateur, et obligeant Lam Suet à retrouver son poids de l'époque à chaque fois qu'il retournait au tournage pour ce film. Le réalisateur adorant travailler avec ces proches, Suet étant son garde du corp, mais aussi avec des acteurs reconnus avec lequel il a déjà joué, comme Simon Yam ou Lau Chin Wan. Pour revenir avec sa filmographie, il signera en 99 the longest Nite, the mission le film qui l'aura fait connaître chez nous, et qui le mettra en tant que nouveau maitre du polar HK. PTU de 2003 et Breaking News de 2004 seront sélectionnés à Cannes.
La plupart affaibli, d'autres parties après 97, la rétrocession de HK faites, l'ennemi invisible et cette peur ayant disparu, le genre perd de sa violence et de son aspect réaliste pour redevenir un simple genre perdu dans la masse. Alors si To permet de se retrouver, en utilisant les médias par exemple comme ennemis dans Breaking news, les autres réalisateurs vont se faire plus rares. On peut noter Beast Cops de Dante Lam, ou le cultissime Time and Tide d'un Tsui Hark revenu complètement dégoûté de son aventure américaine. Infernal affairs en 2002 permettra de réveiller un genre devenu plus moribond, offrant une trilogie, qui trouvera même un remake américain par Scorcese, les infiltrés, pour réveiller la masse sur ce genre qui avait connu son age d'or dans les années 80, mi 90. Si Johnnie To consiste à percer dans le genre, et à réussir, c'est qu'il offre des films de son temps, qui trouve à chaque fois des contraintes propre à son époque, mais lui permettant de se renouveler. On ne va pas parler de tous ces films, mais on va souligner deux films, si il n'a que très peu de succès pour ces polars dans son propre pays, et que la comédie a repris le succès au box office, une vie sans principe en 2011 permet de trouver un nouvel ennemi au polar : la crise économique, et enfin son Drug War. Le cinéma chinois se développant, les deux pays devant fusionner pour trouver budget, mais qui dit budget chinois, dit obéir à ces règles, comme par exemple faire toujours gagner les gentils. Hors si le Polar Hk des années 80/90 étant véritablement pessimiste, lui donner une vision optimiste paraît surréaliste. C'est pourtant ce que Johnnie To réussira à travers son Drug War de 2014, offrant un polar spectaculaire, violent, offrant un final arrivant à compenser la contrainte, tout en offrant un véritable polar digne de l'époque post-rétrocession.

Si le polar HK va commencer à redevenir un genre parmi tant d'autres, et non plus devenir celui phare d'une époque, faute d'ennemi stable. Cela va permettre à celui-ci de se renouveler en cherchant à travers la société, ces faits divers ou encore la mondialisation du monde, un nouveau moyen de s'exprimer à travers toujours ces peurs son cynisme et pourtant aussi ces espoirs à l'image de sa société.
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